Médecine Paléolithique dans les Cévennes et le Vivarais
Les pierres guérisseuses des yeux
On en connait 3 sortes:
1) Les pierres d’hirondelles:
Ce sont de petits coquillages marins (Turbo-rugosus).
Jean de la Laurencie en décrit un qui ressemble « à une grosse lentille, très lisse, figurant d’un côté comme un œil en relief et de l’autre un colimaçon ».
L’abbé Mollier les décrit « de forme lenticulaire ».
Ces pierres, d’après la légende, sont apportées par les hirondelles au cours de leur migration.
Elles les cueillent sur les plages qu’elles rencontrent et les apportent avec elles dans la montagne ardéchoise.
2) Les pierres en agate:
sont également très lisses, mais de forme arrondie, plus grosses que les premières.
Aujourd’hui une famille de Montpezat possède une de ces agates. Elle est verte, de forme légèrement aplatie et des dessins plus clairs sur une face représente la pupille de l’œil (R. de Bayle des Hermens, 1980).
Ces 2 premières sortes sont utilisées contre « la taie ou bourre », les poussières, les corps étrangers. « Elles pénètrent par attraction dans l’œil atteint, le soulagent aussitôt sans lui faire éprouver la moindre douleur, y demeurent des heures et quelquefois des jours entier, jusqu’à ce que le mal ait disparu. Ensuite elles tombent d’elles-mêmes. »
3) Les pierres de Sassenage
près de Grenoble sont préconisées par Olivier de Serres.
« Il s’agit de petits cailloux délicats et lisses. Mis dans l’œil ils se promènent sans faire douleur et en sortent couverts de l’ordure qu’ils y trouvent ».
Toutes ces pierres des yeux ont une « activité purement mécanique due à leur forme et leur texture ».
Le malade doit prendre soin de les recevoir sur un linge bien blanc, posé sur ses genoux ou sur le lit.