« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre » (Genèse, I)
Cette citation fondatrice peut se prêter à une lecture littérale, mais aussi symbolique.
En effet, le ciel et la terre représentent traditionnellement deux symboles: le masculin- émissif- et le féminin- réceptif.
Conformément à la « loi du triangle », l’union et l’action conjuguées de ces deux principes donnent naissance à une troisième dimension, la vie et son foisonnement.
De même, en électricité, le plus et le moins sont inséparables pour induire énergie et mouvement.
Dans tous les domaines, le masculin et le féminin s’unissent pour créer.
L’absence de relation aboutit à la stérilité et au néant.
Cette dualité a permis l’apparition de la terre, de l’eau, de l’air et du feu, les quatre éléments de la tradition.
Chacun obéit à ses lois et possède des qualités intrinsèques.
Un cinquième élément, la « quintessence » ou « énergie cosmique », souvent évoqué dans cet ouvrage, régit et ordonne le tout.
La Vie est le résultat d’un travail harmonieux entre ces forces.
Lorsque la quintessence fait défaut, la loi de cohésion disparait et les particules, les atomes qui nous composent, retournent vers la terre, l’eau, le feu et l’air.
La tradition attribue un caractère angélique à la manifestation de ces quatre énergies, fondement de notre existence:
℘ l’Ange de la terre et ses principes absorbent les déchets et les transforment pour les recycler. Ils apportent la solidité,
℘ l’Ange de l’eau et ses principes lavent de toutes les souillures. Ils sont fécondants et apportent la vie,
℘ l’Ange de l’air et ses principes conduisent à la lumière, à la sagesse et à l’intelligence,
℘ l’Ange du feu et ses principes purifient l’être, afin qu’il devienne la demeure de vérité, de justice, de chaleur et d’amour.
Ces entités réelles, bien qu’invisibles, sont très puissantes.
Pour accueillir leurs énergies, il faut prendre conscience de leur existence, en faire l’essentiel de notre méditation, nous mettre en harmonie avec elles, puis savoir les remercier.
L’invisible est toujours plus important que le visible.
La loi d’analogie en offre un exemple probant: seule la partie immergée (les neuf dixièmes de son volume) permet à l’iceberg de flotter, et pourtant on ne la voit pas.
Les lois de l’univers peuvent être accessibles à nos sens limités si nous savons élargir notre horizon et repousser les limites de notre imagination.
L’étude d’un grain de sable peut révéler une des clés du monde.
Lorsqu’ils observaient les mystères de la création, les mystiques de l’Antiquité, comparaient les quatre éléments aux quatre états de la matière: le solide, le liquide, le gazeux et l’igné.
A cette époque, les hommes vivaient en symbiose avec la nature, ils l’aimaient et la respectaient.
Malgré des difficultés sans nombre, ils restaient en constante harmonie avec la subtilité des quatre éléments dont ils tiraient leur substance et leur vie.
Aujourd’hui, l’émergence de la civilisation technicienne leur a fait perdre cette intimité et les a, en grande partie, coupés de l’énergie universelle, source inépuisable de vie.
aussi les hommes doivent-ils sans cesse réveiller leurs sens subtils pour retrouver et affiner leur sensibilité aux vibrations de la nature, mère de toute vie.