cours n°39 Médecine Paléolithique: Mouches, matrice de lièvre, les menstrues, moutons

Mouches

« Contre le morsure de guêpes: mouches broyées et mises à la piqûre ». (Manuscrit M). Il s’agit ici d’une application de la théorie de la Signature.
Autrefois quand une plaie suppurait on laissait les mouches venir se poser dessus. En effet, les asticots qui éclosaient se nourrissaient du pus et réalisaient une détersion.

Matrice de lièvre

Contre la stérilité des femmes « razure d’ivoire, graine de seseli, matrice de lièvre et présure d’icelui, de chacune une demie once. Pulvérisez tout cela et mêlez ensemble. Poudre à avaler ». (Olivier de Serres). On peut considérer cet emploi comme une application opothérapique. Pourquoi la matrice du lièvre et pas d’un autre animal ?
Le lièvre était censé avoir beaucoup de vertus. « On raconte des choses merveilleuses sur cet animal ». (Le Grand Albert).
En effet, nous verrons qu’au XVIIIème siècle pour se protéger des sorcelleries il fallait porter sur soi un cœur de lièvre. Nous verrons aussi que le sang du lièvre est considéré comme un bon emménagogue.

Les menstrues

Le sang des menstrues était employé contre les maladies pulmonaires. On faisait boire un macéré obtenu en plaçant dans de l’eau une serviette hygiénique utilisée par une vierge de préférence. (Charrié 1964).

Moutons

« Contre les coliques appliquer sur le mal, la coiffe des boyaux d’un mouton fraîchement tué ». (Olivier de Serres).
« Contre les inflammations des pieds causées par la foulure des souliers: poumons d’agneau ou de pourceau appliqués sur le mal ». (Manuscrit M).
Le premier emploi est à la fois de  l’opothérapie et une application de la théorie de la Signature.
Le deuxième usage est une façon adroite de protéger la peau irritée. De nos jours, on emploie du caoutchouc mou ou du polystyrène expansé qui ont une consistance un peu semblable.