Os humains ou os de mort
» A Rocher un guérisseur faisait utiliser des tisanes à base d’ossements humains contre les estourils ou jaunisse. Le curé du pays a dû se fâcher en voyant quelques-uns de ses paroissiens venir dérober des os au cimetière. Ce guérisseur faisait ajouter des poux à ce breuvage ». (Mazon 1882).
» Une femme de Grospierres du genre sorcière donnait une poudre contre les anémies et maladies de langueur à base d’os humains récoltés dans le cimetière ». (Charrié 1964).
Ils étaient aussi portés en guise d’amulettes contre les fièvres.
On utilisait de préférence des dents de morts.
« Contre la dysenterie: boire des os de mort bien pilés et mélangés à un bon bouillon ou à du bon vin ». (Manuscrit M).
Bien entendu tous ces os de mort étaient ramassés dans les cimetières de nos villages. Ce n’est pas une légende.
Cette utilisation remonte à la plus haute antiquité. Le Grand Albert insiste en affirmant que « les os de l’homme ont une vertu cachée et merveilleuse pour guérir de l’épilepsie ou du haut mal, si après les avoir réduits en poussière on les fait boire… Les médecins arabes disent qu’il faut que ce soit avec du vin clairet ».
La récolte des os humains dans les cimetières, en cachette, de préférence la nuit, ajoutait un caractère morbide, digne de la meilleure sorcellerie, à l’activité « chimique » de ce remède.
Os de seiche
« Contre ardeur d’urine, avaler de l’os de seyche en poudre avec de la casses en bol ». (Olivier de Serres). Pourquoi cet usage ? Quelle explication ?
En Bretagne l’os de seiche était considéré comme magique à cause des dessins géométriques qu’il porte. De plus sa structure poreuse lui permet d’absorber, d’extraire le mal (Creach O).